L’appui des sociétés pharmaceutiques est crucial au progrès de la prévention du VIH/sida : Déclaration de la directrice générale de l’IPM, la Dre Zeda Rosenberg, sur les nouvelles statistiques sur le VIH/sida

Parution du rapport ONUSIDA/OMS « Le point sur l’épidémie de SIDA 2005 »

La D re Zeda Rosenberg, Sc.D., directrice générale du Partenariat international pour des microbicides (IPM), a réagi comme suit au contenu du rapport Le point sur l’épidémie de SIDA 2005 :

« Le rapport publié par l’ONUSIDA démontre que les femmes demeurent affectées par le VIH en nombres disproportionnés. Dans le monde, 17,5 millions de femmes vivent avec l’infection à VIH – soit un million de plus qu’en 2003. Dans plusieurs pays de l’Afrique australe, plus des trois quarts des jeunes séropositifs au VIH sont de jeunes femmes; en Afrique subsaharienne, les femmes de 15 à 24 ans sont en général au moins trois fois plus susceptibles que les jeunes hommes, devant le VIH.

Le mariage et la fidélité conjugale des femmes ne leur suffisent pas à se protéger contre l’infection par le VIH, explique le rapport. Ce dernier cite une étude de cas réalisée à Harare (Zimbabwe), Durban et Soweto (Afrique du Sud), où 66 % des jeunes répondantes ont déclaré avoir eu un seul partenaire dans leur vie, et 79 % s’étaient abstenu de relations sexuelles jusqu’à 17 ans ou plus. Néanmoins, 40 % de ces jeunes femmes ont contracté le VIH. Plusieurs l’ont contracté malgré leur fidélité continue à un seul homme.

De nouvelles stratégies de prévention, comme les microbicides, sont désespérément requises pour les femmes du monde entier. Les microbicides sont des produits que les femmes pourraient appliquer dans leur vagin afin de réduire la transmission du VIH pendant la pénétration sexuelle. Ils pourraient prendre la forme d’une gelée, d’une crème, d’une mince pellicule, d’un suppositoire, d’une éponge ou d’un anneau vaginal qui libérerait graduellement un ingrédient actif, ou encore d’une nouvelle formulation ou méthode d’administration à découvrir.

Dans le cadre de récentes ententes avec l’IPM, d’importantes sociétés pharmaceutiques lui ont accordé des licences exemptes de redevances pour certains de leurs médicaments antiviraux, en vue du développement sous forme de microbicides. Voilà un exemple d’initiative qui contribuera à fournir des microbicides le plus tôt possible aux femmes qui en ont besoin. J’espère que d’autres sociétés pharmaceutiques suivront bientôt cet exemple en autorisant l’IPM à utiliser d’autres composés et nouvelles technologies.

D’après le nouveau rapport de l’ONUSIDA et de l’OMS, le nombre de personnes vivant avec le VIH a augmenté dans toutes les régions du monde sauf une, depuis deux ans. L’Afrique subsaharienne demeure la région la plus touchée, avec 25,8 millions de personnes séropositives au VIH. Des épidémies en croissance sont signalées en Europe de l’Est, ainsi qu’en Asie centrale et de l’Est. »

À propos de l’IPM
Le Partenariat international pour des microbicides a été fondé pour accélérer le développement et l’accessibilité de microbicides vaginaux visant à prévenir la transmission du VIH. Par le tri de composés, la conception de formulations optimales, l’établissement d’une capacité de fabrication, le développement de sites d’essais cliniques et la réalisation d’essais d’efficacité à grande échelle, l’IPM contribue à rehausser l’efficacité de tous les efforts axés sur le développement et l’éventuelle provision de microbicides sûrs et efficaces dans les plus brefs délais. L’IPM reçoit des fonds des gouvernements du Canada, du Danemark, de l’Irlande, des Pays-Bas, de la Norvège, de la Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis, ainsi que de la Commission européenne, de la Fondation Rockefeller, de la Fondation Bill & Melinda Gates et de la Banque mondiale. Pour de plus amples renseignements : www.IPMglobal.org.