La Commission européenne s’engage à verser 4,2 millions d’euros pour le développement des microbicides

La subvention va permettre la construction d’une capacité de recherche clinique, un accès rapide à la prévention du VIH pour les femmes

Bruxelles (29 janvier 2007) – La recherche en vue d’un microbicide sûr et efficace pour la prévention du VIH a progressé considérablement aujourd’hui avec l’annonce de l’octroi d’une subvention de 4,2 millions d’euros de la part de la Commission européenne au Partenariat international pour des microbicides Belgique (IPM Belgique). La subvention s’ajoute au soutien existant de la Commission européenne en faveur des microbicides, avec une concentration particulière sur l’engagement des communautés dans des essais cliniques.

« La Commission européenne a toujours fait preuve d’un leadership et d’un soutien remarquables dans le domaine de la recherche sur les microbicides », a déclaré le Dr Zeda Rosenberg, Directrice générale de l’IPM. « Cette subvention de la part de la Commission européenne va nous permettre d’augmenter de manière considérable notre capacité de développement de sites d’essais cliniques et de construire des capacités locales pour la conduite d’essais cliniques, en travaillant étroitement avec les communautés locales et les organismes réglementaires des pays en voie de développement. »

Les microbicides sont des produits vaginaux conçus pour réduire les risques de transmission du VIH lors des rapports sexuels. Un microbicide pourrait prendre la forme d’un gel, d’une crème, d’une pellicule, d’un comprimé ou d’une éponge, ou bien être intégré à un anneau vaginal diffusant progressivement le principe actif.

« Les femmes des pays en voie de développement nécessitent un éventail plus large d’options de prévention du VIH dont elles peuvent être les initiatrices », a déclaré le Dr Lieve Fransen, Chef de l’unité de développement social et humain de la Direction générale du développement de la Commission européenne. « Nous sommes persuadés que l’IPM est bien placé pour accélérer le développement de microbicides pour les femmes en travaillant en collaboration avec les communautés, chercheurs
et organismes réglementaires gouvernementaux des pays en voie de développement. »

En Afrique subsaharienne, 74 pour cent des jeunes adultes (âgés de 15 à 24 ans) qui vivent avec le VIH sont des femmes. Selon un rapport diffusé par le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida en novembre 2006, plus de femmes adultes (âgées de 15 ans ou plus) que jamais vivent désormais avec le VIH, au niveau mondial. Les 17,7 millions de femmes vivant avec le VIH en 2006 représentent une augmentation de plus d’un million par rapport à 2004.

La subvention de 4,2 millions € sera versée sur une période de trois ans allant de 2007 à 2009 et financera le développement d’un maximum de huit sites d’essais cliniques au Kenya, au Rwanda, en Afrique du Sud et au Zimbabwe. Comme faisant partie du projet, l’Institut de médecine tropicale basé en Belgique va assurer la formation en laboratoire clinique pour le développement de sites en Afrique. L’IPM fournira des fonds supplémentaires, portant le coût total du projet à 5,25 millions d’euros. En plus du développement de capacités cliniques, la subvention permettra de tenter d’établir une participation communautaire aux essais cliniques et de travailler avec des organismes réglementaires gouvernementaux pour faciliter les travaux préparatoires nécessaires à un accès futur à des microbicides sûrs et efficaces.

À propos de l’IPM

L’IPM a été fondé en 2002 dans le but d’empêcher la transmission du VIH chez les femmes en accélérant le développement et l’accessibilité à des microbicides. En analysant les composés, en concevant des formulations optimales, en établissant une capacité de fabrication, en développant des sites d’essais et en menant des essais cliniques, l’organisme œuvre à améliorer l’efficacité de tous les efforts, dans le but de développer et de délivrer des microbicides sûrs et efficaces dès que possible. L’IPM Belgique a été établi à Bruxelles en 2004.

En plus de la Commission européenne, l’IPM reçoit également des fonds des gouvernements d’Allemagne, de Belgique, du Canada, du Danemark, des États-Unis, de la France, de l’Irlande, de la Norvège, des Pays-Bas, du Royaume-Uni et de la Suède, ainsi que de la Fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation Rockefeller, et la Banque mondiale.