France Release - Des leaders mondiales en santé saluent le tout premier appel du G8 à hausser les investissements dans des microbicides pour protéger les femmes contre le VIH

Énoncé conjoint de:
Zeda Rosenberg, directrice générale, Partenariat international pour des microbicides (IPM)
Polly Harrison, directrice, Alliance for Microbicide Development (AMD)
Lori Heise, directrice, Campagne mondiale pour les microbicides (GCM)
Manju Chatani, coordonnatrice, African Microbicides Advocacy Group (AMAG)

Le sommet du G8 à Gleneagles, cette année, marque un point tournant dans l’engagement à la santé mondiale et au développement, de la part des pays industrialisés. Les dirigeants des pays du G8 ont franchi une importante étape aujourd’hui, en reconnaissant pour la première fois l’urgence de développer un microbicide sûr et efficace, et en prônant des engagements d’achats anticipés ainsi que d’autres mécanismes novateurs de financement pour stimuler des investissements accrus dans la recherche et le développement de microbicides et de vaccins anti-VIH. Un microbicide efficace mettrait dans les mains des femmes le pouvoir de se protéger contre l’infection par le VIH et d’arrêter la féminisation de l’épidémie du VIH. Le besoin de microbicides est particulièrement criant en Afrique subsaharienne, où vivent les trois quarts des femmes séropositives au VIH.

Dre Hélène Rossert-Blavier, directrice générale d’AIDES et membre du conseil d’administration de l’IPM, signale : « En France, cette année, nous avons progressé en reconnaissant aux échelons supérieurs l’importance des microbicides pour lutter contre le sida. La déclaration du G8 contribuera à habiliter les femmes et complétera d’autres actions de la France, qui est à l’avant-garde des efforts pour améliorer l’accès aux traitements dans le monde en développement. »

« Nous nous réjouissons que le G8 reconnaisse l’importance de mettre au point des microbicides pour intensifier la lutte au VIH/sida. J’ai bon espoir qu’en présence de volonté politique, de ressources financières adéquates, d’efforts de collaboration et d’expertise en développement de produits, un microbicide verra le jour et aidera les femmes à contrôler la pandémie du VIH/sida en Afrique » affirme la Dre Zeda Rosenberg, directrice générale du Partenariat international pour des microbicides.

« À présent, le G8 doit donner suite à son engagement en augmentant de manière radicale les fonds versés à la recherche et au développement de microbicides – cela pourrait sauver des vies par millions. L’investissement dans des microbicides doit être doublé à 280 millions $ US par année » ajoute la Dre Polly Harrison, directrice de l’Alliance for Microbicide Development.

« C’est un grand pas pour les femmes du monde entier, qui ont désespérément besoin d’une méthode qui leur permette de prendre l’initiative pour prévenir le VIH, plutôt que de compter sur la fidélité des hommes ou sur leur disposition à porter un condom », observe Lori Heise, directrice de la Campagne mondiale pour les microbicides.

« Nous croyons que l’avènement de microbicides offrira aux femmes d’Afrique un puissant moyen de se protéger. Nous incitons les pays du G8 à soutenir également les efforts pour préparer dès maintenant l’accès à cette nouvelle méthode préventive », renchérit Manju Chatani, coordonnatrice de l’African Microbicides Advocacy Group.

Les microbicides sont des produits (gelées ou crèmes) dont l’application topique, dans le vagin, permettra de réduire la transmission sexuelle du VIH. Diverses formulations sont à l’étude, notamment un anneau vaginal conçu pour libérer un microbicide de manière graduelle et prolongée. Un microbicide efficace pourra tuer ou paralyser le VIH, former une barrière entre le virus et la muqueuse vaginale, renforcer les défenses naturelles du vagin contre le VIH ou empêcher le virus de se répliquer après son entrée dans des cellules du vagin.

L’African Microbicides Advocacy Group (AMAG) est une coalition de militantes pour les microbicides qui travaillent auprès d’organisations et institutions africaines ou impliquées en Afrique. L’AMAG a été créé en mars 2004 lors de la conférence internationale Microbicides 2004.

L’Alliance for Microbicide Development est une coalition mondiale multisectorielle et pluridisciplinaire qui travaille à stimuler le développement de microbicides pour prévenir le VIH, en militant, en disséminant l’information, en réunissant des partenaires et en abordant des enjeux d’importance dans la pratique et au palier des politiques.

La Campagne mondiale pour les microbicides est un mouvement mondial d’activistes, de citoyens et d’organismes à but non lucratif qui s’efforcent d’accélérer l’accès à de nouveaux outils de prévention du VIH à l’intention des femmes.

Le Partenariat international pour des microbicides a été fondé pour accélérer le développement et l’accès à des microbicides contre la transmission du VIH. Par son travail au tri de produits, à la conception de formulations optimales, à l’établissement d’une capacité de fabrication, au développement de sites pour des essais cliniques et à la réalisation d’études sur l’accessibilité, l’IPM optimise l’efficacité de tous les efforts pour développer et fournir dès que possible des microbicides sûr et efficaces.