L’IPM prend à sa charge le développement du microbicide prometteur de Tibotec en vue d’aider à prévenir la transmission sexuelle du VIH

LONDRES – L’International Partnership for Microbicides (IPM) a annoncé aujourd’hui une entente avant-gardiste qu’il a conclue avec Tibotec Pharmaceuticals Ltd., une filiale de Johnson & Johnson. Le but de l’entente est de développer le TMC120, un composé prometteur, en un microbicide sécuritaire et efficace qui contribuerait à protéger les femmes contre l’infection à VIH. C’est la première collaboration, dans le domaine des microbicides, entre une grande société de produits de santé et un partenariat public-privé tel l’IPM.

Des microbicides, sous forme de gelée, film, éponge ou autre, en application topique (intravaginale, par exemple), pourraient aider à prévenir la transmission sexuelle du VIH. Le TMC120 appartient à la famille des médicaments communément appelés INNTI (inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse), qui sont d’usage courant dans le traitement des personnes vivant avec le VIH/sida. On reconnaît depuis un certain temps l’efficacité potentielle de ces composés comme microbicides topiques.

Environ la moitié des cas de VIH, à l’échelle mondiale, se rencontre chez des femmes. Sur le plan biologique, la femme est plus vulnérable à contracter le VIH; par ailleurs, plusieurs femmes n’ont pas le pouvoir nécessaire pour s’objecter à une relation sexuelle ou pour insister sur l’utilisation de condoms. D’après un récent rapport de la Fondation Rockefeller (voir note 1), un microbicide qui n’offrirait même qu’une efficacité partielle contre le VIH pourrait conduire en trois ans à éviter 2,5 millions d’infections. Selon les experts, la mise au point d’un tel microbicide nécessitera entre cinq et dix années de travail.

En vertu de l’entente rendue publique aujourd’hui, Tibotec accorde à l’IPM une licence exempte de redevance, pour le développement, la fabrication et la distribution du TMC120 en tant que microbicide, pour les pays pauvres en ressources. Tibotec a déjà développé une gelée contenant du TMC120 et qui est actuellement en essai clinique de phase I. L’IPM prendra à sa charge le développement de ce composé. De plus, l’IPM envisage de développer d’autres formulations contenant du TMC120, seul ou en combinaison avec d’autres ingrédients actifs. En vertu de l’entente, Tibotec assumera les coûts du composé pour la phase II des essais cliniques et demeurera impliqué à titre de conseiller scientifique.

« Nous félicitons Tibotec et Johnson & Johnson pour ce geste d’engagement d’entreprises citoyennes », a lancé Zeda Rosenberg, directrice générale de l’IPM. « Cette entente montre que le secteur public et le secteur privé peuvent faire front commun contre la pandémie mondiale du sida et pour la vie des femmes. »

« L’IPM est dans une position tout à fait unique pour s’occuper du développement du TMC120 », a signalé le Dr Paul Stoffels, président de Tibotec. « Son engagement à accélérer la découverte, le développement et l’éventuelle accessibilité de microbicides sécuritaires et efficaces contre le VIH, couplé à sa vaste expertise, nous donne confiance que l’IPM saura optimiser les bienfaits potentiels de ce composé pour les femmes des pays pauvres. »

« Cette entente est un important jalon dans les efforts mondiaux en vue d’un microbicide pour les femmes du monde entier. C’est aussi un modèle novateur de la collaboration qui est cruciale au renversement de l’épidémie du VIH/sida », a observé le Dr Peter Piot, directeur général de l’ONUSIDA, à Genève. « Les microbicides doivent être au cœur d’un programme complet de prévention pour les femmes et les filles, parmi lesquelles se rencontre environ la moitié des infections à VIH dans le monde. »

« Les microbicides sont une voie scientifique des plus prometteuse, pour l’avenir de la lutte contre le VIH/sida. Une percée plus rapide dans la recherche en la matière pourrait procurer aux femmes de l’Afrique un important outil d’autonomie, sur le plan de la prévention sexuelle sans laquelle nous ne parviendrons pas à vaincre la pandémie » a affirmé Stephen Lewis, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le VIH/sida en Afrique.

Les partenariats public-privé, comme l’IPM, sont des organismes à but non lucratif qui collaborent avec les secteurs public et privé pour catalyser le développement de biens publics mondiaux.

Les principaux bailleurs de fonds de l’IPM sont notamment cinq États européens – le Danemark, l’Irlande, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni – de même que la Fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation Rockefeller, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) et la Banque mondiale.

À propos de l’International Partnership for Microbicides

L’International Partnership for Microbicides a été établi en 2002 afin d’accélérer la découverte, le développement et la disponibilité de microbicides pour prévenir la transmission du VIH. Son but est d’optimiser l’efficacité de tous les efforts pour fournir dès que possible un microbicide sûr et efficace. Pour en savoir plus, consultez son site Internet, www.ipm-microbicides.org

À propos de Tibotec

Tibotec est une société de recherche et de développement pharmaceutiques dont le siège social est situé en Belgique et qui a des filiales aux États-Unis et en Irlande. Filiale de Johnson & Johnson, Tibotec se consacre à la découverte et au développement de médicaments nouveaux et novateurs contre le VIH/sida et d’autres maladies infectieuses, afin d’améliorer et de prolonger la vie des gens. Pour en savoir plus, consultez son site Internet, www.tibotec.com